FAQ: 10 questions : 10 réponses
Pour notre administration, il s’agit du seul texte officiel qui régit toutes les dispositions prises par le Ministère de l’Education nationale dans la gestion de la crise sanitaire pour les enseignants, les élèves et l’organisation des établissements scolaires. Dans les faits, nous constatons des différences d’interprétation à tous les niveaux !
Le SNUDI-FO rappelle que cette FAQ ministérielle ne remplace pas le statut général, ni notre statut particulier!
C’est pour répondre à vos questions à partir notamment de l’étude des textes officiels et pour dissiper toute interprétation «hasardeuse» que le SNUDI-FO18 vous envoie ce mail.
1. Qu’en est-il du brassage des élèves désormais?
Le non-brassage des élèves d’un même groupe-classe doit être respecté, y compris sur le temps périscolaire. Lorsqu’un enseignant absent n’est pas remplacé, les élèves ne peuvent pas être répartis dans les autres classes (voir ci-après). Le décloisonnement est proscrit. Si nous vous communiquons cette information, c’est bien parce que votre responsabilité pourrait être engagée si le protocole n’est pas respecté! En cas de doute, contactez-nous.
2. Que se passe-t-il, si en cas de non remplacement d’un enseignant, les élèves ne peuvent pas être pris en charge?
Comme précisé dans la FAQ du 23avril : «Dans les écoles, lorsqu’un enseignant absent ne peut, malgré le renforcement des moyens de remplacement, être immédiatement remplacé, les élèves ne peuvent en aucun cas être répartis dans les autres classes. L’accueil des élèves est alors suspendu dans l’attente de l’arrivée du professeur remplaçant.»
Là encore, c’est le «démerdentiel» qui s’applique!
Pour le SNUDI-FO 18, s’il est inadmissible que les collègues doivent accueillir les élèves des collègues absents faute de remplaçants, il est tout aussi inadmissible de renvoyer les élèves chez eux ! Nous invitons les collègues confrontés à cette situation à faire remonter immédiatement via les RSST ou les RDGI en fonction des conséquences sur la sécurité.
En aucun cas les AESH ou les ATSEM ne doivent pallier le manque de remplaçant si ce n’est pas dans leurs missions, cela pose également un problème de responsabilité. Le SNUDI-FO national a interpellé le ministre sur cette question.
Si aucun remplaçant n’est affecté, le SNUDI-FO 18 vous invite à le signaler immédiatement au syndicat. Informez dès maintenant les familles par un courriel de l’équipe enseignante (modèle sur demande 18.snudifo@gmail.com).
3. Que faire s’il nous suspectons un cas de COVID-19 dans l’école ou s’il y a eu un cas confirmé dans l’école?
Préalable : Les parents doivent logiquement prendre la température de leur enfant avant le départ pour l’école.
Chacun sait que cela n’est que peu, voire pas fait. Les parents s’engagent à ne pas mettre leurs enfants à l’école en cas de fièvre (38 °C ou plus) ou en cas d’apparition de symptômes COVID-19 que ce soit chez l’élève ou dans sa famille. Il en va de même en cas de test positif pour l’élève ou sa famille.
Désormais, dès qu’un cas est déclaré positif, la classe est fermée pour au moins 7 jours.
Cette règle entre en application pour tout cas déclaré par les représentants légaux à partir du 26 avril. Les conditions d’éviction restent les mêmes : 10 jours pleins à partir de la date de début des symptômes pour les cas symptomatiques, rallongé de deux jours en cas de fièvre.
Pour les cas asymptomatiques, la durée est de 10 jours plein à partir du jour du prélèvement positif. Les autres élèves de la classe sont alors considérés cas contacts et doivent respecter une période d’éviction de 7 jours.
Leur retour en classe est conditionné à la présentation d’un test négatif, ou à la production d’une attestation sur l’honneur de la réalisation d’un test négatif par l’élève; à défaut, la période d’éviction est de 14 jours.
Les enseignants ainsi que les AESH ne sont toujours pas considérés comme cas contacts !
A l’issue de la période de fermeture, les responsables légaux des élèves devront attester sur l’honneur de la réalisation d’un test par l’élève et du résultat négatif de celui-ci. En l’absence d’une telle attestation, l’éviction scolaire de l’élève sera maintenue jusqu’à la production de cette attestation ou à défaut pour une durée maximale de 14 jours.»
Pour le SNUDI-FO 18, tout ne devrait pas reposer sur la «confiance» aux familles. C’est bien, la vaccination, la mise en place de tests de dépistage, l’allégement des effectifs dans les classes et la mise à disposition de matériel de protection efficace, à commencer par les masques FFP2 à disposition pour ceux qui le souhaitent, qui permettront d'assurer la sécurité de tous.
4. Que faire si j’ai des symptômes ou si j’estime avoir été en contact avec une personne porteuse du virus ?
En présence volontaire ou chez vous dans le cadre de la continuité pédagogique, vous faites une déclaration sur https://declare.ameli.fr/
Vous serez alors placé en ASA, sans application du jour de carence, et devrez impérativement faire un test dans les 48 heures.
Un document vous sera ensuite remis par le site, que vous transmettrez ensuite à votre secrétariat de circonscription, avec le formulaire ASA. Si vous êtes déclaré positif au COVID, vous serez placé ensuite en congé maladie.
5. Que dire aux parents qui doivent garder leurs enfants dont la classe est fermée?
Les parents bénéficient du chômage partiel pour assurer la garde de leurs enfants lorsqu’ils ne peuvent travailler à distance. https://www.servicepublic.fr/particuliers/actualites/A14290
6. Tests et autotests/ Capteurs CO2
La FAQ ministérielle confirme donc que les personnels des écoles pourront bénéficier de deux tests par semaine à réaliser à domicile, ce nouveau dispositif ayant vocation à compléter la procédure de contact-tracing (tests salivaires) et à «sécuriser les écoles». Le gouvernement répond enfin à la demande FO de déployer des tests dans les établissements, mais sous quelles conditions?
Nous pouvons être dubitatifs sur la mise à disposition de 2 autotests par semaine par enseignant, promis par le ministre.
NB: En aucun cas on ne peut vous imposer d’aller chercher ce matériel, que ce soit dans le collège de secteur ou à la DSDEN. Soit, vous disposez d’un ordre de mission pour aller les chercher, soit vous n’êtes pas couvert en cas d’accident. Si vous êtes dans cette situation, demandez un ordre de mission, ou l’acheminement du matériel à votre école. Sur la question des tests salivaires, notons que l’Education Nationale n’a pas les personnels de santé nécessaires.
7. La vaccination des personnels de l’Education Nationale
L’annonce de la vaccination des enseignants de plus de 55 ans est une non-mesure puisque, depuis le 12 avril, la vaccination a été élargie à toute personne de 55 ans et plus ! Après les annonces de vaccination pour les enseignants d’abord mi-mars, puis mi-avril et enfin mi-juin (3 semaines avant les congés d’été !), c’est une provocation de plus, un mépris supplémentaire de notre Ministre sur le compte de notre santé !
Depuis des mois, le SNUDI-FO exige la vaccination de tous les personnels volontaires, sans conditions d’âge.
A l’heure où nous écrivons ces lignes, moins de 2% des personnels sont vaccinés.
En effet, dans son courriel adressé aux personnels le 22 avril, Jean-Michel Blanquer écrit que 15000 personnels étaient vaccinés. Rappelons qu’il y a 1 145 300 personnels de l’Education Nationale. Constatons que seuls 1,31% des personnels sont vaccinés.
8. J’estime que le matériel de protection est insuffisant (gel, masque, gants, lingette, serviette en papier, nettoyage des locaux) que dois-je faire ?
En tant que représentant de l’employeur, le DASEN a la responsabilité de protéger la santé de ses agents. Il met systématiquement en avant les gestes barrières mais face à plusieurs enfants, il est impossible de les respecter, nous le constatons depuis plus d’un an. Le volontariat ne doit pas être synonyme de « sacrifice » ! A l’instar des personnels soignants, des caissières, des éboueurs et tous les salariés en contact direct avec le virus, les enseignants doivent disposer du matériel adéquat et la garantie du « haut niveau d’hygiène » exigé théoriquement par notre ministère. Nous invitons les personnels qui estimeraient ne pas être suffisamment protégés, à se saisir des RSST.
9. Quelles procédures si je suis personnel à risque ?
Vous pouvez
- accepter de « télétravailler »
- Demander une autorisation spéciale d'absence auprès de votre circonscription, que vous justifierez par votre attestation médicale.
La liste des personnes vulnérables est toujours la liste du 12 novembre 2020
10. Qu’en est-il de l’APS?
La pratique d’APS à l’intérieur n’est plus autorisée, y compris les activités de « basse intensité » et l’EPS à la piscine. Précisons que la motricité en maternelle ne rentre pas dans le cadre des APS et est donc toujours autorisée.
Vous avez d’autres questions ou si vous avez besoin d’aide, de conseils, contactez le syndicat! Les cotisations de nos syndiqués sont les seules ressources du syndicat et la garantie de notre indépendance syndicale !
En vous syndiquant, nous serons plus forts pour nous tous.
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