PETITION NATIONALE pour l’abandon de l’évaluation PPCR des enseignants l’arbitraire ça suffit !
Les enseignants du 1er degré soussignés constatent que :
– l’introduction des nouvelles modalités d’évaluation des enseignants conduit à l’arbitraire le plus total que ce soit lors :
- des entretiens de carrière pour les bonifications d’ancienneté d’un an pour le passage aux 7ème et 9ème échelons,
- • des opérations de passage à la hors classe et à la classe exceptionnelle.
– les appréciations subjectives, non justifiées et souvent injustifiables des IA-DASEN, sont souvent dégra- dantes pour des milliers de collègues aux états de service pourtant irréprochables ce qui conduit à les fragi- liser. De plus ces personnels victimes de cet arbitraire sont sans réelles possibilités de recours, le rôle de contrôle a priori des représentants des personnels en CAPD étant rendu impossible par cette réforme,
– avec la disparition de l’Ancienneté Générale de Service dans les barèmes, remplacée par l’ancienneté dans le corps, les anciens instituteurs sont particulièrement pénalisés dans leur déroulement de carrière,
– lors de la campagne de promotion à la Hors Classe 2018, des milliers de collègues ont été évalués sans avoir rencontré qui que ce soit. Ces appréciations, qui resteront définitives, ont été portées sans aucune ex- plication! Elles vont pénaliser ces personnels jusqu’à la fin de leur carrière et sur le montant de leur pension,
– le taux d’accès à la HC des PE (13,2 %) reste inférieur aux 17 % de tous les autres corps de l’Education nationale et de la Fonction publique. Cela représente une perte de 3500 promus en 2018,
– cette situation découle de la mise en œuvre du Parcours Professionnel Carrières et Rémunérations rentré en vigueur en 2018.
En conséquence, les enseignants du 1er degré soussignés revendiquent :
► l’abandon de la nouvelle évaluation des enseignants et donc l’abandon du PPCR à l’origine de la dégradation ;
► un barème basé essentiellement sur l’AGS pour le déroulement de carrière de chaque personnel,
concernant les accélérations de carrière, le passage à la hors classe et à la classe exceptionnelle ;
► l’augmentation immédiate du taux de passage à la hors classe : au moins 17 % comme dans tous les autres corps de l’Éducation nationale ;
► tous les PE et instituteurs doivent pouvoir accéder à la hors classe avant leur départ à la retraite
; les appréciations doivent pouvoir être revues à la hausse.
Accès à la hors classe : Avec PPCR l’arbitraire est érigé en règle ! Halte au scandale !
Depuis plusieurs mois, FO intervient auprès du ministre pour faire cesser l’arbitraire des conditions fixées pour accéder à la hors classe qui conduisent à ce que des milliers de collègues qui auraient dû passer cette année à la hors classe, sur la base de leur ancienneté générale des services (AGS) et de leur note pédagogique, se trouvent lésés de manière définitive.
De l’aveu même du ministre, cette situation découle de la stricte application du protocole PPCR : « cette campagne de promotion 2018 s’inscrit dans le cadre de la modernisation des parcours professionnels, des carrières et des rémunérations » (BOEN n°8 du 22/02/2018) - Décret PPCR non voté au CTM du 7 décembre 2016 parForce Ouvrière, mais voté par la FSU, l’UNSA et la CFDT.
PPCR pénalise financièrement des milliers de PE et d’instituteurs
jusqu’à la fin de leurs jours !
Depuis quelques semaines, nombre de professeurs des écoles découvrent avec colère les avis totalement arbitraires émis par la hiérarchie qui conditionnent l’accès à la hors classe. Ces collègues, comme tous les enseignants dans les écoles, en collège ou en lycée, découvrent des appréciations sans fondement, certains n’ayant pas été inspectés depuis plusieurs années, sans rapport avec la réalité du travail fourni, éloignées des notes d’inspection précédentes. Des milliers de collègues dont les rapports d’inspection sont élogieux et la note pédagogique est au maximum se voient écartés du tableau d’avancement à la hors classe sans qu’aucune explication ne leur soit donnée.
De plus, cette appréciation définitive pénalise les PE concernés jusqu’à la fin de leur carrière et pour le calcul du montant de leur pension puisqu’elle est non révisable !!!
Par ailleurs, la prise en compte de l’ancienneté dans le seul corps des PE au lieu de l’AGS pénalise considérablement les ex-instituteurs.
Le SNUDI-FO revendique la prise en compte de l’AGS.
De plus, rappelons que« l’avis « très satisfaisant» doit être réservé à l’évaluation des enseignants promouvables les plus remarquables (…) » (note de service du 19 février 2018)
Mais selon quels critères ? Ainsi, avec PPCR, le ministre a décidé que seule une partie des PE pouvait prétendre à la hors classe, tous les autres n’étant pas « suffisamment méritants ».
Face à cette situation, le SNUDI-FO, à la recherche d’une expression commune dans l’intérêt des collègues, a proposé au SNUipp, à l’UNSA, et à la CGT de demander ensemble :
►« un taux d’au moins 18 %» (*) pour l’accès à la hors classe pour garantir une augmentation du nombre de promus 2018 ;
►le « retour à la réglementation antérieure» (*) à PPCR en vue d’obtenir des « promotions avec un barème basé sur l’ancienneté générale de service ». (*)
(*) - Citations exactes des amendements proposés par le SNUDI-FO
En refusant ces propositions, les responsables du SNUipp, du SE-UNSA, de la CFDT et de la CGT
cautionnent l’arbitraire !
Cette attitude est lourde de conséquences pour tous les PE
Le SNUDI-FO constate à regret que toutes les propositions de compromis que notre syndicat a faites pour arriver à une position commune conforme aux intérêts des collègues ont été rejetées par la direction nationale du SNUipp et du SE UNSA.
Pour le SNUDI-FO, un tel entêtement, à se situer dans le cadre de l’arbitraire est incompréhensible pour qui prétend défendre les collègues.
Pour FO, il faut choisir entre aménager l’arbitraire ou refuser l’arbitraire.
Le SNUDI-FO reste disponible pour discuter avec tous les syndicats, d’une prise de position commune.
Le SNUDI-FO avec la FNEC FP-FO intervient depuis des semaines, sans relâche, à tous les niveaux, pour stopper ces opérations. Il s’adresse à nouveau au ministre. Des milliers de collègues syndiqués à FO, mais aussi dans les autres syndicats ou non syndiqués nous le demandent, nous allons continuer.
Déjà, des milliers de recours individuels ont été déposés auprès des DASEN. Même si le fonctionnement des CAPD est entravé par le système PPCR qui ne permet plus aux représentants du personnel d’effectuer leur travail de contrôle, les délégués du SNUDI-FO appuient les demandes des collègues auprès de l’administration.
Le SNUDI-FO invite les collègues qui ne l’auraient pas encore fait, à prendre contact avec les syndicats départementaux du SNUDI-FO pour continuer à déposer les recours et poursuivre les interventions.
Il les invite à se syndiquer dans le syndicat qui, contre l’arbitraire, revendique :
►la publication de l’arrêté fixant un taux de passage à la hors classe qui augmente le nombre de promus ;
► qu’aucun PE ne parte à la retraite sans être passé à la hors classe ;
►des promotions au barème, basées essentiellement sur l’ancienneté générale des services : abandon de PPCR !
Passage à la hors classe et à la classe exceptionnelle : le SNUDI-FO s’oppose à l’arbitraire de PPCR
Passage à la HORS-CLASSE : Le contingent est de 526 places (501 l’année dernière) pour l’Académie et une liste supplémentaire (LS) 13
Pour le CHER : 61 places et LS 2 places
Passage à la CLASSE EXCEPTIONNELLE : 214 places pour l’Académie dont 168 pour le vivier 1 et 46 pour le vivier 2 (201 places lors de la première promotion)
Le Rectorat n'a pas encore effectué la répartition dans les départements.
L’arbitraire, le salaire au mérite, l’évaluation par l’entretien individuel, la remise en cause de la possibilité réelle de contrôle par les élus du personnel dans les CAP et de recours pour les collègues a d’ores et déjà commencé avec l’application cette année du décret sur l’évaluation mettant en place PPCR (décret contre lequel FO, CGT et FGAF ont voté alors que la FSU, l’UNSA et la CFDT l’approuvaient). Passage à la classe exceptionnelle, entretien de carrière, avis pour la hors classe, l’ensemble des faits rassemblés montrent qu’un processus de généralisation de l’arbitraire est aujourd’hui en marche et nécessite d’être stoppé pour préserver nos droits et garanties statutaires.
Pour le SNUDI-FO, ce qui est à l’ordre du jour c’est l’abrogation du décret sur l’évaluation mettant en œuvre PPCR, le rétablissement intégral des promotions fondées sur un barème contrôlable basé essentiellement sur l’ancienneté générale des services.
Pour le passage à la hors classe, la même situation se reproduit : les PE promouvables découvrent des appréciations arbitraires et souvent injustifiées. Des collègues non inspectés depuis des années, certains n’ayant jamais rencontré leur IEN, d’autres au contraire bénéficiant d’une bonne note pédagogique découvrent sans aucune explication qu’ils sont simplement « satisfaisants» voire « à consolider », appréciations qui vont les pénaliser pour accéder à la hors classe.
Ces éléments sont d’autant plus inacceptables qu’une appréciation insuffisante ralentit l’accès à la hors classe de plusieurs années et peut même en interdire l’accès jusqu’au départ à la retraite.
Le SNUDI-FO revendique un dispositif qui permette à tous les personnels d’accéder à la hors classe, comme il l’a déjà signifié par courrier au ministre :
►un ratio promus/promouvables d’au moins 18 %, ce qui permettrait une augmentation significative du nombre de promus ;
►un barème basé essentiellement sur l’ancienneté générale des services ;
►l’abandon de PPCR, source d’arbitraire et de division entre les personnels !
Promotion de grade PPCR (classe exceptionnelle – hors-classe) : l’arbitraire érigé en règle.
Dans les départements se sont réunies les CAPD relatives à la promotion à la classe exceptionnelle en application du décret du 5 mai 2017 qui crée ce troisième grade et de nouvelles modalités d’évaluation pour les personnels d’enseignement. Pour mémoire, la FSU, l’UNSA et la CFDT ont voté pour ce décret alors que FO, la CGT et la FGAF ont voté contre.
Pour départager les candidats, un « barème » imposé par le ministère érige la « valeur professionnelle » des personnels en unique critère de sélection. Celle-ci est déclinée en 4 groupes donnant les points suivants : excellent (140), très satisfaisant (90), satisfaisant (40), insatisfaisant (0).
Le poids dans le barème de « l’ancienneté dans la plage d’appel » est résiduel puisqu’il est compris entre 3 points pour un PE au 3e échelon HC sans ancienneté et 48 points maximum pour un PE au 6e échelon HC). Ainsi, un enseignant considéré « excellent » a dans tous les cas un barème supérieur à un autre estimé « très satisfaisant ».
La hiérarchie autorisée à tous les arbitraires
Par exemple, dans certains départements, les appréciations sont toutes identiques.
Pour les excellents : on lit pour tous : « s’investit de manière exceptionnelle », « impulse et anime des actions pé-dagogiques innovantes », « sert l’institution avec loyauté » — « porte avec conviction les valeurs de l’école ». Interrogé, le DASEN du département définit la loyauté comme le fait pour un PE « de bien d’appliquer les réformes ministérielles ».
Pour les très satisfaisants : « s’investit de manière remarquable », « Impulse une dynamique de réflexion » « Ses qualités relationnelles lui permettent d’être reconnu par ses pairs, par les partenaires et par l’institution ».
Autre exemple : un psychologue scolaire du 1er degré détaché dans le corps des Psy-EN, qui bénéficie donc de la double carrière, est évalué « excellent » dans le corps des Psy-EN alors qu’il n’est considéré que « satisfaisant » dans celui des PE.
Dans le Cher, des appréciations quasiment similaires peuvent aboutir à un avis "excellent" ou à un avis juste "satisfaisant" qui bloque la promotion à la classe exceptionnelle...
Comprend qui peut !
« Insuffisant » pour avoir refusé de donner son numéro de portable personnel !
Dans un département, un directeur avec une excellente note pédagogique est sanctionné d’un avis « insatisfaisant » au motif qu’il avait refusé de donner son numéro de téléphone portable personnel.
Un collègue maître E en RASED se voit aussi infligé d’un « insuffisant » au motif qu’il « continue à prendre des groupes d’élèves plutôt qu’à faire de la co-intervention »
En érigeant l’arbitraire en principe de promotion, la hiérarchie en fait un outil pour dissuader les personnels de faire respecter leurs droits. L’évaluation et les modalités de promotions issues de PPCR deviennent des armes pour contraindre les personnels à renoncer à leurs garanties statutaires.
Un arbitraire qui préfigure les règles pour la Hors Classe
Ce sont dans ces conditions que la nouvelle campagne de candidature de promotions à la classe exceptionnelle pour le 1er septembre 2018 s’ouvre et que les promouvables pour le passage à la Hors Classe vont être évalués.
Le SNUDI-FO n’accepte pas l’individualisme et l’arbitraire !
Pour le SNUDI-FO, il y a urgence à ce que ces modalités et ces règles de promotion, issues de PPCR, soient abandonnées.
Abrogation du décret du 5 mai 2017 (décret PPCR) — Non à l’arbitraire ! Déroulement de carrière qui permet à tous d’accéder à l’indice terminal de la classe exceptionnelle après une carrière complète.
Dossier 8 pages PPCR (mise à jour de mars 2018): des conséquences inacceptables pour les personnels !
Reclassement, rendez-vous de carrière, changements d’échelon, hors classe, classe exceptionnelle… les personnels se posent de nombreuses questions suite à la mise en place de PPCR.
Vous trouverez dans cet article un journal de 8 pages consacré au protocole PPCR et à ses conséquences désastreuses pour les collègues !
Lire, ci-dessous, le journal national du SNUDI-FO.
Passage à la hors-classe version PPCR : toujours plus d’arbitraire !
- pas de dossier de candidature à remplir
Passage à la hors-classe version PPCR : toujours plus d’arbitraire !
La note de service sur l’avancement à la hors classe des professeurs des écoles au titre de l’année 2018 est parue le 19 février. Cette note de service détermine les modalités d’accès à la hors-classe, modifiées en raison de la mise en place de PPCR (Parcours professionnels carrières et rémunérations). Au vu de cette note de service, FO se félicite une nouvelle fois de ne pas avoir signé PPCR* !
Quels sont les professeurs des écoles qui peuvent en théorie accéder à la hors-classe au 1er septembre 2018 ?
Ce sont tous les professeurs des écoles qui comptent, au 31 août 2018, au moins deux ans d’ancienneté dans le 9ème échelon de la classe normale, c’est-à-dire tous les PE qui ont atteint le 9ème échelon au plus tard le 31 août 2016.
Les PE au 9ème échelon qui connaissent cette année leur rendez-vous de carrière du 9ème échelon ne sont pas promouvables cette année. Ils seront promouvables l’an prochain.
Comment seront départagés les enseignants ?
Un barème est mis en place avec deux critères :
1) La « valeur professionnelle » de l’agent établie par l’inspecteur d’académie en fonction de « l’investissement professionnel »…
L’inspecteur d’académie attribuera une appréciation à chaque collègue :
Pour établir cette appréciation, l’IA s’appuiera sur :
- La note au 31 août 2016 (ou au 31 août 2017 pour les situations particulières)
- Un avis formulé par l’IEN (très satisfaisant, satisfaisant, à consolider), l’avis « très satisfaisant » étant réservé aux enseignants les plus « remarquables » !
La FNEC-FP FO a dénoncé le caractère subjectif et totalement arbitraire de cette appréciation. Une preuve de plus que PPCR, c’est le fait du prince !
2) L’ancienneté comptée à partir de la 2ème année du 9ème échelon
Exemple : un collègue ayant 3 ans d’ancienneté dans le 10ème échelon et jugé « satisfaisant » par l’inspecteur d’académie aura 130 points (50 points d’ancienneté et 80 points de valeur professionnelle)
Aucune possibilité, aucun recours pour améliorer son « appréciation »… qui restera gravée dans le marbre !
La note de service indique : « l’appréciation qui sera portée cette année (…) sera conservée pour les campagnes de promotion ultérieures si l’agent n’est pas promu au titre de la présente campagne. »
En clair, si cette année l’inspecteur d’académie estime qu’un enseignant est « à consolider », conséquence de sa note et/ou de l’avis qu’a porté sur lui l’IEN… cet enseignant restera « à consolider » toute sa carrière, quoi qu’il se passe !
Lors du groupe de travail sur cette note de service, les représentants du ministre ont même ajouté que les appréciations relevaient d’une « prérogative exclusive de l’administration » et « qu’elles n’étaient pas susceptibles de recours ».
Donc aucune solution, aucun recours en cas de mauvaise appréciation : pénalisés pour des années, certains collègues se verront quasiment interdire l’accès à la hors classe du fait de l’appréciation de l’inspecteur d’académie ! Merci PPCR !
Pas un seul collègue promu de plus que l’an dernier !
Les représentants du ministère ont précisé que le nombre de promus serait égal à celui de l’an dernier. Pour FO, le compte n’y est pas, d’autant plus que dans le 1er degré, de nombreux enseignants partent toujours à la retraite sans même avoir atteint la hors-classe. Le ministère a convenu que ce phénomène allait encore durer plusieurs années : « il n’est pas possible de rattraper le retard accumulé » a indiqué la représentante du ministère.
Contrairement à ce qu’ont affirmé les syndicats ayant ratifié PPCR, ce protocole ne garantit donc aucunement le déroulement de la carrière sur deux grades, la classe normale et la hors classe. Les PE, avec un taux de passage inférieur aux autres corps d’enseignement, restent toujours les grands sacrifiés de la hors-classe !
*FO, la CGT et Solidaires n’ont pas signé PPCR au contraire de la FSU, de l’UNSA et de la CFDT
Avec PPCR, un taux de 14 % ne règle rien: il cache la misère !
Depuis plusieurs années, le SNUDI-FO revendique un taux de passage à la hors classe des PE d’au moins 15%. Depuis deux ans, le taux est passé de 4 à 5,5%.
Contrairement à ce qu’affirment les défenseurs de PPCR, le passage à la hors-classe pour tous reste un mythe !
Tous les PE à la hors classe avant la retraite: un effet d’annonce sans réalité!
Avec PPCR, que FO dénonce depuis sa parution, le ministre a fait valoir que tous les PE accéderaient à la hors classe avant leur départ en retraite. Le 5 mars 2018, la DGRH a indiqué que le nombre de promus PE à la hors classe serait au moins le même qu’en 2017. Le pourcentage, encore en cours d’arbitrage, pourrait atteindre 14%…
Le SNUDI-FO a été entendu, pour autant dans le cadre de PPCR même si un taux de 14 % était effectif, cela ne règlera rien.
Le compte n’y est pas et rien n’est garanti pour l’avenir!
Un nombre de PE promus à la hors classe qui n’augmentera pas!
Rappelons qu’avec PPCR la plage d’appel qui permet de postuler à la hors classe est passée du 6ème au 9ème échelon de la classe normale, soit une diminution de 60% du nombre de PE promouvables. Ainsi le taux de 5,5% appliqué à 100 PE éligibles donne 5,5 PE promus. Avec PPCR, le nombre d’éligibles est réduit de 60%. Le taux de 14% s’appliquera donc à 60 PE éligibles et donnera 5,6 PE promus pour 100 éligibles. De plus, le pourcentage des 14% ne concerne que l’année 2018 sans aucune garantie de reconduction.
Au mieux, avec le taux de 14%, le nombre de promus de 2018 sera égal à 2017 sans garantie de reconduction pour 2019. Où est le progrès tant vanté par les partisans de PPCR? Dans cette situation, un nombre important de PE partiront à la retraite sans même avoir atteint la hors classe.
Avec PPCR, c’est l’évaluation à la tête du client qui est le critère dominant contre l’ancienneté tant pour la hors classe que pour la classe exceptionnelle
Le «barème» de la hors classe privilégie largement, à l’instar de la classe exceptionnelle, l’appréciation portée au 3ème rendez-vous de carrière. Au moment où les CAP examinent les promotions à la classe exceptionnelle, chacun peut constater que l’avancement de grade dépend désormais de l’« expérience et investissement professionnel, carrière remarquable…» sans rapport avec l’enseignement. Et les conséquences se font sentir directement.
Ainsi, dans un département, seuls les PE ayant obtenu une appréciation du type «fait preuve de loyauté vis-à-vis de l’institution» – «loyauté sans faille pour l’Éducation nationale» – «fait preuve d’une grande loyauté à chaque instant.» obtiennent la classe exceptionnelle. Dans un autre département, un collègue n’ayant pas participé au rendez-vous de carrière dans le cadre du nouveau protocole est promu d’office au détriment de tous les autres qui ont subi l’évaluation PPCR. Pourtant comme si cela ne suffisait pas, un rapport de la Cour des comptes du 21 février sur «l’évaluation des enseignants» déplore que «le critère de l’ancienneté demeure très prégnant».
Les avis négatifs définitifs jusqu’à la fin de la carrière et sans aucun recours!
Dans ces conditions, l’ensemble des PE promouvables à la HC en 2018 passe à la moulinette de l’appréciation PPCR pour accéder à la hors classe. Or «l’appréciation sera conservée pour les campagnes de promotion ultérieures si l’agent n’a pas été promu». De plus, elle relève d’une «prérogative exclusive de l’administration» et «qu’elles n’étaient pas susceptibles de recours». Confronté à une mauvaise appréciation à l’entretien de carrière: les PE n’auront aucune solution, aucun recours Pénalisés pour des années jusqu’au départ à la retraite, les PE n’ont donc aucune garantie de passer un jour hors classe !
La promesse d’un déroulement de carrière sur deux grades avant la retraite (classe normale et hors classe) n’est donc non seulement pas garantie mais il s’agit d’un leurre pour justifier les baisses de salaires que subissent la grande masse des enseignants.
C’est pourquoi le SNUDI-FO, avec la FNEC FP-FO et la FGF-FO, revendique l’abandon de PPCR, et le retour à un avancement de carrière basé essentiellement sur l’ancienneté.
ASSEZ DE L’AUSTÉRITÉ
AUGMENTATION GÉNÉRALE DES SALAIRES ET DU POINT D’INDICE POUR TOUS LES FONCTIONNAIRES
Tous en grève le 22 mars
Promotions d’échelons 2017-2018: Le SNUDI-FO obtient le maintien des barèmes basés sur l’ancienneté
Promotions d’échelons 2017-2018
Le SNUDI-FO obtient le maintien des barèmes basés sur l’ancienneté :
une première victoire contre PPCR !
Conséquence du protocole PPCR rejeté par FO, les promotions 2017-2018 de la classe normale des PE se limiteront à déterminer l’avancement accéléré d’un an pour 30 % des promouvables dans les 6e et 8e échelons.
Les promotions dans tous les autres échelons se font désormais de manière automatique pour tous les personnels, à un rythme unique, mais nivelé par le bas pour beaucoup, du fait de la suppression de l’avancement au grand choix.
Mais pour cette année transitoire, où les promotions dans les 6e et 8e échelons ne dépendent pas encore des avis issus des rendez-vous de carrière et des grilles d’évaluations, un système provisoire devait être mis en place. Le ministère avait envisagé de supprimer les barèmes utilisés jusqu’à présent pour entrer immédiatement dans la logique de PPCR.
Le SNUDI-FO multiplie les interventions auprès du ministère
Dès qu’il a eu connaissance de cette volonté ministérielle et constatant le flou qui régnait dans les départements où les IA décidaient de reporter les CAPD promotions, le SNUDI-FO a multiplié les interventions pour que le barème basé sur l’ancienneté puisse continuer à être utilisé.
Dans un courrier du 4 octobre au directeur général des ressources humaines du ministère, le SNUDI-FO indiquait : « Rien ne s’oppose à ce que, cette année, le barème habituel soit utilisé pour déterminer les promus du 6e et du 8e échelon. »
Lors de la CAPN du 20 octobre, dans sa déclaration, le SNUDI-FO rappelait : « Pour le SNUDI-FO, rien ne peut s’opposer à ce que le barème chiffré, basé essentiellement sur l’ancienneté générale de service, soit utilisé pour les promotions de la campagne 2017-2018. Il est également possible d’y intégrer la note, les inspections donnant lieu à un rapport accompagné d’une note étant en vigueur jusqu’au 31 août 2017. Nous demandons que des consignes claires soient données dans ce sens aux départements. »
En réponse aux multiples interventions du SNUDI-FO, le ministère a précisé lors de l’entrevue de la FNEC-FP-FO du 17 octobre que les barèmes habituels seraient utilisés cette année. Et cette annonce a été confirmée lors de la CAPN des PE du 20 octobre.
Les barèmes habituels seront donc utilisés pour départager les promouvables 2017-2018 pour les promotions accélérées dans les 6e et 8e échelons
Pour le SNUDI-FO, c’est une première victoire qui en appelle d’autres. Les barèmes chiffrés basés sur l’AGS, qui garantissent que les collègues ne soient pas départagés sur la base de l’arbitraire ou de critères subjectifs seront maintenus cette année.
Reclassement
La réforme de l’évaluation et la mise en place des accords PPCR que FO n’a pas signés, aboutissent au 1er septembre à la mise en place d’un rythme unique et donc à la fin de la possibilité d’avancer au grand choix.
Concernant la hors-classe, le 7ème échelon disparaît : l’ancien 4ème échelon devient le 3ème, l’ancien 5ème échelon devient le 4ème, ainsi de suite jusqu’à l’ancien 7ème échelon qui devient le 6ème. En fonction de ce nouveau rythme, les collègues vont être reclassés au 1er septembre, dans leur échelon actuel (en conservant l’ancienneté acquise dans l’échelon) ou à l’échelon supérieur (en perdant l’ancienneté dans l’échelon). Vous trouverez tous les détails dans le tableau ci-dessous:
Pour toute question, contactez le SNUDI-FO !
Par ailleurs, les inspections notées sont supprimées, remplacées par des « rendez-vous de carrière » pour les collègues au 6ème échelon, au 8ème échelon et au 9ème échelon avec deux ans d’ancienneté. Avec sa fédération, le SNUDI-FO demande toujours l’abandon de cette réforme qui individualise les relations entre les enseignants et leur IEN, en soumettant les collègues à l’arbitraire le plus total.
PPCR: Le dossier n'est pas clos
Ces dernières semaines, chaque jour a vu son cortège de décrets publiés: Décret PPCR et arrêté sur l'évaluation ; décrets sur les ORS; décret sur le remplacement (le mercredi 10 mai) ...
A l’instar du ministre Chatel publiant la veille de son départ en 2012 le décret sur la réforme de l’évaluation, la ministre Vallaud-Belkacem a signé en toute hâte le 5 mai ses décrets transposant PPCR à l’Education nationale. Le Journal Officiel du 7 mai les publie en même temps que plusieurs décrets d’application de la loi Travail.
Ces textes modifient profondément le statut des personnels et mettent en cause nombre de garanties statutaires actuelles. Ils instaurent le règne du « mérite individuel » et de l’arbitraire contre les droits collectifs et l’indépendance professionnelle. Ils instaurent un grade fonctionnel, la classe exceptionnelle réservée à une minorité. Ils suppriment la note chiffrée pour y substituer les compétences du référentiel des métiers du professorat et de l’éducation. Il ne s’agit plus de noter la manière de servir des fonctionnaires d’Etat sur la base d’obligations définies nationalement centrées sur l’instruction.
Il n’y a plus aucune référence à l’existence de programmes nationaux et à l’aptitude de l’enseignant à les transmettre. Les critères retenus, par exemple, permettent de tenir compte des opinions des parents d’élèves et des élus politiques, les obligations locales tendent à prendre le pas sur le cadre national, au nom du projet d’établissement.
Tout le monde sait que l’étape suivante, c’est le recrutement des enseignants par le chef d’établissement… Quand une porte est ouverte, certains ne demandent qu’à s’y engouffrer. FO a voté contre ces projets.
Désormais c’est la demande d’abrogation de tous ces décrets que la FNEC FP-FO ira porter auprès du nouveau ministre.
Pour rappel, le ministre Peillon avait dû abroger à l’été 2012 le décret évaluation de son prédécesseur Chatel.