Direction d’école
Pour le SNUDI-FO, l’alourdissement infini des tâches confiées aux directeurs, ça suffit !
Le SNUDI-FO s’est adressé au Ministre (courrier en pièce jointe): «
Nous maintenons nos revendications, à savoir :
· L’amélioration des quotités de décharge hebdomadaire pour toutes les écoles qui aujourd’hui ne bénéficient pas d’une décharge totale ;
· La mise en place d’une décharge hebdomadaire pour les écoles de 3 classes et moins ;
Le ministre confirme ses intentions de créer un statut de directeur supérieur hiérarchique !"
Avec la synthèse du Grenelle, le ministre confirme ses intentions de créer un statut de directeur supérieur hiérarchique !
DIRECTION D'ÉCOLE : une proposition de loi sur un statut de directeur supérieur hiérarchique !
Une délégation du SNUDI-FO a été reçue mercredi 11 décembre à l’Assemblée Nationale par la députée LREM du Val d’Oise Mme Rilhac, à la demande de cette dernière.
Le SNUDI-FO a évoqué de nombreux exemples de tâches dont il faudrait immédiatement dispenser les directeurs, par exemple la rédaction des PPMS. Rappelons que les directeurs n’ont aucune formation en matière de sécurité ! Pour le SNUDI-FO, les PPMS doivent être effectués par des professionnels, dans le cadre du plan communal de sauvegarde (PCS) établi par la municipalité.
Le SNUDI-FO a rappelé ses revendications sur la direction d’école à savoir :
· Le maintien de toutes les écoles et de tous les postes de directeurs
· Une augmentation des quotités de décharge
· Une réelle amélioration financière, 100 points d’indice
· La mise en place d’une aide administrative statutaire
· Un allègement des tâches et le respect du décret de 1989
Ci dessous, le compte-rendu de la rencontre du SNUDI-FO avec les députés chargés de mettre en place une proposition de loi (4 pages)
Direction d’école : le SNUDI-FO demande au ministre de ne pas retenir les propositions du rapport de la commission parlementaire
Le SNUDI-FO a lancé une pétition qui a recueilli plusieurs milliers de signatures. Le syndicat a été reçu, le 28 juin, sur cette question par le cabinet du ministre (compte-rendu ici: délégation ministère directeurs). Au vu du contenu (statut de directeur, suppression des écoles maternelles et élémentaires, regroupement d’écoles dans un cadre territorialisé…) du rapport de la mission parlementaire sur ce sujet, le SNUDI-FO vient de s’adresser au Ministre pour lui demander de ne pas retenir les propositions de ce rapport.
Monsieur le Ministre,
Le 1er août, quelques jours avant l’ouverture de l’agenda social qui abordera la question de la direction d’école, la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale a présenté un rapport sur ce sujet.
Reconnaissant la situation dégradée que subissent les directeurs, consécutive à l’insuffisance du volume de décharges, du régime indemnitaire, et la disparition des aides administratives, le rapport relance le projet d’un statut d’emploi de directeur, une réorganisation de l’école communale par la fusion des écoles maternelles et élémentaires leur mise en réseau des écoles sous la tutelle directe du collège et de la collectivité territoriale de rattachement qui pourrait devenir l’intercommunalité…
Le rapport prétend « soulager les directeurs » en leur imposant la gestion des absences de leurs adjoints, « le remplacement des enseignants absents », « la coordination du réseau d’éducation prioritaire », « la lutte contre la pauvreté et l’exclusion » pour « repérer les situations difficiles et orienter les familles » et même de « devenir directeur du périscolaire »!
Le décret de 89 qui reste la référence réglementaire pour les tâches du directeur serait réduit à une coquille vide. Toutes ces nouvelles charges seraient compensées par 50 % de décharge pour 5 classes et 100 % à partir de 10 classes. Plus de tâches pour davantage de missions ! Où serait le progrès pour les directeurs ? Le SNUDI-FO revendique une augmentation des décharges des directeurs pour répondre à toutes les contraintes.
La mission parlementaire avance la perspective d’un statut d’emploi pour instaurer une « autorité hiérarchique » sur la base « d’une lettre de mission ». Cette autorité hiérarchique permettrait « le pilotage » et « la responsabilité de la conception et de la mise en œuvre » du projet pédagogique lui-même inscrit dans le PEdT. Il mettrait fin à la référence au décret de 89 qui fait du directeur un PE qui occupe une fonction particulière. Cette proposition modifierait en profondeur la place du directeur d’école pair de ses collègues. Leur lien avec la mission d’enseignement serait supprimé.
À noter que ce nouveau statut placerait les directeurs dans un nouveau corps, en dehors de celui des PE, et de fait très dépendant de la collectivité territoriale tant par la responsabilité du périscolaire que par la tutelle du PEdT… Cela induirait par ailleurs que des directeurs d’école pourraient ne jamais avoir été enseignants, ce qui pour le SNUDI-FO, n’est pas acceptable.
Le rapport préconise enfin une « organisation innovante » de l’école qui n’est autre que la fusion d’écoles maternelles et élémentaires dans un réseau d’écoles autour du collège du secteur. Ces réseaux entraîneraient nécessairement une mutualisation qui menacerait des milliers de postes de directeurs. Combien de directeurs actuellement en poste pourraient postuler à ce statut d’emploi ? Bien peu certainement. D’ailleurs selon la députée Cécile Rilhac « Sur les 45 000 directeurs actuels, seuls 20 % d’entre eux pourraient prétendre au titre de directeur, accessible par concours ou par validation des acquis de l’expérience ».
De plus, cette mise en réseau devrait permettre « des enseignements communs» école/collège avec « interventions croisées Professeurs des écoles et professeurs du secondaire ». Cette proposition oublie que les Professeurs des écoles et les certifiés n’appartiennent pas au même corps, ils n’ont pas les mêmes obligations de service.
Ces propositions forment un ensemble qui ressemble fort aux EPEP rejetés par les enseignants en 2008.
► Pour le SNUDI-FO, ce dont les directeurs ont besoin, ce n’est pas d’un statut ni de tâches supplémentaires, mais d’une amélioration de leur régime de décharge, une augmentation de 100 points d’indice pour tous et une aide administrative pérenne assurée par des personnels titulaires sous statut de la fonction publique.
Par conséquent, nous vous demandons, Monsieur le Ministre, de ne pas retenir ces propositions, qui en tout état de cause, ne peuvent pas faire l’objet d’expérimentation comme cela semble être le cas dans l’Ain et d’ouvrir des négociations sur les revendications des directeurs.
Nous vous prions de croire, Monsieur le Ministre, en notre parfaite considération.
Norbert Trichard
Secrétaire général du SNUDI-FO
DIRECTION D’ECOLE : LA COUPE EST PLEINE LES REVENDICATIONS DOIVENT ÊTRE SATISFAITES
La pétition lancée il y a quinze jours par le SNUDI-FO bat son plein dans le Cher, comme dans les autres départements.
Continuez comme de nombreux collègues à signer la pétition en ligne. ► Pétition en ligne en cliquant sur ce lien
"Que dire, si ce n'est que je passe en moyenne dans ma classe 46 heures par semaine!"
"Particulièrement favorable au transfert de la rédaction du PPMS aux mairies."
"Le PPCR ne tient pas du tout compte de notre statut."
Voici les premiers échos des directeurs du Cher qui ne demandent qu’à être complétés par d'autres. La pétition Direction d’école que le SNUDI-FO ira porter au ministre s’adresse à tous les PE au nom de la défense du statut des PE et contre sa dislocation qu’entrainerait un statut spécifique des directeurs.
Pétition en ligne en cliquant sur ce lien
Conséquence directe des dernières contre-réformes touchant l’école publique, la charge de travail des directeurs d’école ne cesse de s’alourdir :
► la suppression de milliers de postes d’EVS –aide à la direction, en plus de jeter des milliers de salariés en situation précaire au chômage, a considérablement détérioré les conditions de travail des directeurs ;
► les tâches découlant de l’inclusion scolaire systématique se multiplient : convocation, organisation et compte rendu des équipes éducatives, transmission des GEVASCO, organisation de l’emploi du temps des AESH ou AVS, participation aux équipes de suivi, rédaction d’IP parfois source de tensions avec les parents…Moyenne
► les mesures dites de sécurité renforcée (Vigipirate, PPMS incendie, PPMS Attentat intrusion, PPMS risques majeurs) imposent aux directeurs de mettre en place des protocoles alors qu’ils n’en n’ont pas les compétences ;
► même si l’on peut se féliciter que la plupart des écoles (+ de 80 %) reviennent à la semaine de 4 jours, les PEdT demeurent. Les directeurs subissent de plein fouet les conséquences de la territorialisation de l’École : ingérence dans l’école des élus locaux, multiplication des réunions de concertation avec les mairies pour l’organisation du périscolaire…
► le développement des applications (ONDE, LSUN, AFFELNET, IDEAL…) contraint les directeurs à sans cesse s’adapter et utiliser des outils toujours plus chronophages, parfois sans même disposer d’un ordinateur récent ou d’une connexion internet dans leur bureau !
► la liaison école-collège et les dispositifs REP+ multiplient contraintes et réunions institutionnelles.
Dans le même temps, le ministère et les inspecteurs d’académie multiplient les groupes de travail sur la « simplification des tâches des directeurs » qui ne répondent en rien aux revendications des directeurs. Pire encore, loin de viser à alléger les tâches de direction, ces réunions visent à organiser les missions des directeurs de manière différenciée suivant les académies, remettant ainsi en cause la réglementation nationale reposant sur le décret de 1989. Plus ces groupes de travail se déroulent, plus les conditions de travail se dégradent !
Dans cette situation, ce n’est pas un statut de l’école et/ou du directeur qui pourrait, comme par magie, créer les postes nécessaires pour améliorer le régime de décharge ou attribuer une aide à la direction par école. Bien au contraire, un tel statut ne pourrait aboutir qu’à regrouper des écoles dans des établissements locaux d’enseignement avec un seul super-directeur, isolé de ses collègues et soumis encore plus à la tutelle des collectivités locales et du ministère.
Le SNUDI-FO réaffirme que le directeur est un professeur des écoles qui n’a pas vocation à devenir la courroie de transmission du ministre voire des élus locaux pour faire passer les contre-réformes auprès des adjoints.
Le SNUDI-FO n’accepte pas la dégradation continue des conditions de travail des directeurs. Le SNUDI-FO va demander audience au ministre Blanquer pour porter les revendications ci-dessous, en premier lieu celle de l’abaissement significatif du seuil d’attribution des décharges, seuil qui demeure largement insuffisant et ne permet pas aux directeurs de remplir correctement leurs missions.
Il invite à signer massivement la pétition que le syndicat ira porter au ministre.
►l’abaissement significatif du seuil d’attribution des décharges de service et le maintien intégral et l’extension des cadres départementaux plus favorables ;
►la prise en compte de toutes les classes dans le calcul des décharges de direction, y compris les CP et CE1 dédoublés en éducation prioritaire ;
►une réelle amélioration financière : 100 points d’indice pour tous ;
►une aide administrative pour chaque directeur avec des emplois statutaires de la Fonction publique;
►la tenue de toutes les réunions durant le temps scolaire avec le remplacement du directeur par un titulaire remplaçant ;
►le transfert de la responsabilité de la rédaction des PPMS aux mairies, dans le cadre du plan communal de sauvegarde ;
►le rétablissement du cadre national de l’école publique et l’arrêt des processus de territorialisation, afin de préserver les directeurs comme leurs adjoints des ingérences et pressions locales ;
►le respect du décret de 1989 fixant les missions des directeurs.
Direction d’école Dégradation des conditions de travail, territorialisation, STOP! La coupe est pleine !
Partout la mise en place des dispositifs « 100 % réussite » (souvent non comptabilisés comme des classes pour les décharges de direction) est le prétexte à une vague de fermetures de classes et de postes. Comme l’ensemble des PE, les adjoints chargés de direction subissent ces suppressions de postes qui alourdissent les effectifs des classes, conduisent à une multiplication des fusions d’école qui réduisent le nombre de postes de directeurs et augmentent mécaniquement la charge de travail de chacun, remettent en cause les remplacements, rendant la gestion des écoles de plus en plus difficile.
Des tâches en constante augmentation
Dans le même temps, loin d’améliorer la situation des directeurs, les « groupes de travail sur la simplification des tâches » ont abouti, dans les faits, à une augmentation (différenciées suivant les départements) de leurs tâches : PPMS, AFFELNET, rédaction des déclarations d’incident, des informations préoccupantes, convocation, organisation et compte rendu des équipes éducatives, participation aux équipes de suivi, réunions de liaison avec le collège, rédaction des projets d’école, transmission des convocations et des feuilles de paye, autorisations de sortie…
AAD supprimés, décharges insuffisantes !
A cette situation s’ajoutent :
– la suppression des milliers de contrats aidés que sont les AAD jetant les uns à la rue et plaçant les directeurs dans l’impossibilité de remplir leur mission de bon fonctionnement de l’école ;
– la suppression des cadres départementaux de décharges (plus favorables que la norme nationale) acquis dans certains départements par la mobilisation des enseignants et leurs organisations syndicales, comme c’est le cas dans le Val-de-Marne, alors que partout les décharges sont insuffisantes.
Non au statut d’école autonome et à son directeur-chef d’établissement
Aucune modification de la formation des directeurs ne permettra de réduire leur surcharge de travail... ne compensera le manque de décharges et la disparition des AAD qui sont les raisons majeures de la situation insupportable des directions d’école.
Pour le SNUDI-FO aucune expérimentation, aucun statut de l’école et/ou du directeur ne donnera les postes nécessaires, ni ne mettra fin à la tutelle grandissante des collectivités territoriales dans l’école, bien au contraire ils placeraient le directeur sous la tutelle directe des élus politiques. Le directeur doit rester un adjoint chargé de direction. Il ne doit pas être isolé de ses collègues et devenir responsable de faire appliquer, par les enseignants, les exigences des collectivités locales.
L’urgence est de mettre fin au processus de territorialisation de l’école publique largement mis en œuvre avec les décrets sur les rythmes (Peillon/Hamon et Blanquer) et la loi de refondation, qui visent à transférer l’école publique et les enseignants aux collectivités territoriales.
La situation des directeurs, et de l’école publique par voie de conséquence, nécessite de mettre fin aux rythmes scolaires fixés localement par les élus politiques et fluctuants d’une commune à l’autre (4 jours pour tous !). De mettre fin également aux PEdT, à l’autonomie rampante des écoles, à l’ingérence des élus et que soit respecté le cadre juridique actuel : décret de 89 et statut des PE qui doivent rester fonctionnaires de l’État.
Pour FO, il faut prendre des mesures d’urgence ! à commencer par supprimer tout ce qui est inutilement et/ou indûment chronophage pour nos collègues :
- Le seuil d’attribution des décharges de service doit être abaissé et les cadres départementaux plus favorables doivent être maintenus intégralement et étendus.
- Les postes d’Aide Administrative aux Directeurs doivent être maintenus et rétablis.
- L’inscription des élèves relève de la responsabilité des mairies et doit être assurée et renseignée par les services municipaux par l’intermédiaire d’« ONDE ». Les inscriptions en 6e doivent être gérées par la DSDEN et les collèges avec AFELNET. Cette charge ne peut donc pas incomber aux directions d’écoles !
- PPMS : la responsabilité de leur rédaction doit être transférée aux mairies, dans le cadre du Plan Communal de Sauvegarde (loi n° 2004-811 du 13 août 2004).
- Toutes les réunions (équipes éducatives, de suivi, réunion avec mairie, avec IEN...) doivent se tenir pendant le temps scolaire et non plus hors temps scolaire comme c’est le cas la plupart du temps. Des moyens en TR doivent être prévus pour remplacer les directeurs et les adjoints dans leur classe pour la tenue de ces réunions, les directeurs qui n’ont qu’une décharge partielle ne doivent plus voir ce temps accaparé par des réunions.
- Une note de service ministérielle doit déterminer la conduite à tenir quand le directeur est en classe et qu’un élève seul, ou toute autre personne habilitée à entrer dans l’école pendant le temps scolaire ou par nécessité absolue, se présente au portail de l’école.
En 2017, les directeurs d’école seront-ils placés sous la tutelle des mairies ?
En 2017, les directeurs d’école seront-ils placés sous la tutelle des mairies ?
Le SNUDI-FO s’y oppose
Dans le cadre de la campagne initiée par la FNEC FPFO, le SNUDI-FO combat le projet de décret sur l’évaluation des enseignants dont l’application porterait un coup aux garanties statutaires collectives obtenues depuis 50 ans. Ce projet de décret découle de l’application du PPCR.
Dans le projet de grille d’évaluation des enseignants élaborée par la ministre de l’Éducation nationale figure l’item n° 7 :
« Contribuer à l’action de la communauté éducative et coopérer avec les parents d’élèves et les partenaires de l’école/établissement ».
Ainsi, l’enseignant serait évalué sur sa capacité à se soumettre aux désidératas des parents et aux exigences des municipalités. C’est la suite logique de la réforme des rythmes scolaires et de l’instauration du PEdT. Après la modification du statut de l’École républicaine, la ministre s’en prend aux garanties qui fondent le statut de fonctionnaire d’État et les statuts particuliers des enseignants.
Au centre de cette transformation, le directeur d’école, principal interlocuteur des mairies et des associations de parents d’élèves, serait exposé aux redoutables conséquences de cette évaluation.
JUGEZ PLUTÔT CE QUE SIGNIFIERAIT LA MISE EN OEUVRE DU PROJET dans notre "spécial 4 pages directeurs"
DIRECTION D’ÉCOLE
Le SNUDI-FO met en garde sur les 16 engagements de la ministre contre... le décret de 1989 fixant lafonction et les obligations des directeurs.
Le SNUDI-FO a pris connaissance des engagements de la ministre de l’Éducation nationale qui les inscrit très clairement dans le prolongement de loi de Refondation de l’école.Effectivement, comme la loi PEILLON, ces engagements qui devraient déboucher sur une énième charte engageant les signataires, se caractérisent par une volonté de déréglementer la fonction et les obligations des directeurs.
Communiqué complet direction d'école
Le SNUDI-FO demande l’ouverture de vraies négociations le 9 mars 2017 sur les revendications concernant la direction d’école :
► respect du décret de 1989 et suppression des tâches non réglementaires ;
► abandon du référentiel métier non réglementaire, abandon des protocoles locaux ;
► abandon des postes de direction profilés ;
► arrêt de l’intrusion des municipalités et des associations dans l’école ;
► stricte séparation du scolaire et du périscolaire, arrêt de la réforme des rythmes scolaires ;
► revalorisation financière du système indemnitaire (100 points d’indice pour tous) ;
► augmentation du nombre de journées de décharges nécessaires pour pouvoir assurer les missions administratives.
Projets ministériels sur le numérique :Alerte !
Le 28 novembre dernier, le ministère de l’Éducation nationale invitait enfin les organisations syndicales à prendre connaissance des projets de textes visant à transformer Base Elève en ONDE (Outil Numérique pour la Direction d’Ecole) concoctés avec un « comité de directeurs » choisis et déclarés représentatifs par le ministère en dehors des organisations syndicales.
Augmentation et alourdissement des tâches des directeurs
Mise en cause des statuts des personnels et de l’école
Présentés comme un outil pour mettre en place la réforme ministérielle et l’école inclusive, ces documents visent en fait sous prétexte d’informatisation à placer en ligne directe les directeurs sous la coupe des municipalités qui auraient accès à la plupart des données contenues jusqu’à la répartition nominales des élèves dans les classes, les emplois du temps pédagogiques, etc ….
Les promoteurs de ce logiciel ont même prévu la possibilité pour les familles d’intervenir sur la correction des données dans un premier temps.
Offensive pour placer les écoles sous la coupe des élus politiques
Concernant l’utilisation d’AFFELNET, le ministère a conforté les craintes de la FNEC FP-FO. Ainsi, les directeurs seraient maintenant les responsables administratifs de la répartition des élèves entre les collèges dans le cadre de la carte scolaire et de la mixité sociale.
Enfin, sous prétexte d’amélioration des outils informatiques, le ministère entend imposer un cahier de bord (Renseignements pour la gestion des élèves et des personnels visant à supplanter celui utilisé actuellement par les IEN pour transférer ces missions aux directeurs).
Le mercredi 23 novembre, lors d’un groupe de travail consacré au numérique, plus spécifiquement à un projet d’arrêté relatif au traitement de déploiement des équipements mobiles (tablettes) dans les établissements et les écoles, il était déjà apparu nettement que dans le 1er degré le DASEN était responsable du traitement et pouvait signer des conventions avec des communes portant sur l’utilisation des tablettes dans les écoles. Il a d’ailleurs été précisé que ces conventions pouvaient tout à fait concerner et définir une utilisation partagée de ces tablettes entre l’école et le périscolaire. Ainsi par ces conventions, les directions d’école seraient soumis à une charge de travail supplémentaire et directement seraient placées sous la tutelle des élus politiques. Au vu de cette situation inacceptable les représentants de la FNEC FP-FO ont demandé que le projet d’arrêté ne soit pas présenté au CTM du 7 décembre. Réponse du représentant de la ministre :
« Nous maintenons le passage au CTM du 7. Je suis responsable des problèmes numériques, pas des problèmes statutaires ».
Pour le SNUDI-FO, les intentions de la ministre sont parfaitement claires :
1 – instituer une représentativité spécifique des directeurs d’écoles (en les dissociant du reste des PE) fabriquée par le ministère contre la représentation syndicale pourtant seule contrôlable en vue de remettre en cause la place des organisations syndicales indépendantes ;
2 – placer un peu plus les directeurs d’écoles sous la coupe des collectivités locales contre les garanties statutaires contenues dans le décret de 1989 ;
3 – leur conférer officieusement un statut de chef d’établissement au détriment de l’existence même des I.E.N. C’est la raison pour laquelle le SNUDI-FO demande l’abandon de ces projets qui prépareraient une deuxième étape : celle du recrutement des enseignants par les chefs d’établissements aux ordres des collectivités locales.
Direction d'école
Sous couvert de « simplification des tâches »,
la ministre entend aggraver la charge de travail des directeurs
et leur imposer de nouvelles missions
Le 7 septembre, le ministère a réuni un groupe de travail relatif à la « simplification des tâches des directeurs » et à la mise en œuvre du référentiel métier (BO spécial n°7 du 11-12-2014). Evoquer une « simplification », voire un « allègement » des tâches est pour le moins inopportun dans une situation où les directeurs, qui sont des enseignants chargés de classe pour l’immense majorité, et non des chefs d’établissement, doivent se transformer en exécutants des politiques territoriales (rythmes scolaires, PEDT…), des dispositifs de refondation de l’école et même de prévention des actes de terrorisme. Autant de nouvelles missions qui dérogent au décret du 24 février 1989 définissant la fonction.
Toujours plus de travail et de responsabilités
D’entrée, soulignant le contexte d’extrême tension de la rentrée, le SNUDI-FO a insisté sur l’aggravation des conditions de travail des directeurs chargés de mettre en œuvre les mesures de sécurité complémentaires qui ajoutent à la confusion et à la complexité de celles définies par la circulaire de novembre 2015. Pour FO, les dispositifs de sécurité relevant des obligations de l’Etat, les directeurs ne sauraient se substituer ni aux forces de l’ordre, ni aux collectivités territoriales. Le syndicat a en particulier demandé l’abandon immédiat de la mesure qui consiste à leur demander de solliciter des parents qui aideraient pour « la sensibilisation et la mise en œuvre des règles définies pour assurer la sécurité des entrées et des sorties des élèves ». Qui sélectionne et sur quels critères les parents volontaires ? Qui définit leurs tâches et les contrôle ? Qui porterait la responsabilité du choix de tel ou tel parent en cas d’incidents ? Qui assumerait la responsabilité pénale en cas d’accidents ?
FO exige la convocation immédiate d’un CHS-CT ministériel
Le SNUDI-FO a dénoncé l’absence de réponse de la ministre à la demande de la FNEC FP-FO de réunion du CHSCT ministériel, instance qui doit être consultée sur les règlements et consignes de sécurité. Il a rappelé l’avis unanime adopté par les représentants FO, FSU, UNSA lors du CHSCT M du 11 février 2016 réclamant « des clarifications de responsabilités » notamment sur le plan de la rédaction des PPMS.
Des tâches et obligations supplémentaires…l’exemple du BE 1D (base élèves)
Sous prétexte de « simplification », le ministère entend notamment réintroduire la saisie des catégories socio professionnelles (CSP) dans le logiciel BE 1D, une donnée fortement contestée sur le fond et la forme et abandonnée en 2008. Le SNUDI-FO a réagi au travail considérable qu’imposerait cette mesure dont il a demandé l’abandon. Le ministère, en réponse au syndicat, a renvoyé à « d’autres discussions »…
Le ministère « travaille sur la place des directeurs dans les PEDT »
Faits à l’appui, le SNUDI-FO a souligné les conséquences des PEDT sur les conditions de travail et les garanties statutaires des directeurs. Pour le ministère, tout projet d’école devant désormais s’inscrire dans le PEDT, le directeur devrait, « en binôme » avec le responsable éducatif municipal, impulser et renforcer le travail partenarial et l’articulation scolaire-périscolaire: organiser des temps de rencontre communs des personnels enseignants et territoriaux, des temps de travail et de formation conjoints, développer la liaison école/collège, la co-éducation avec les parents… D’ailleurs, le ministère a confirmé que « la DGESCO travaille sur la place des directeurs dans les PEDT ».
Le SNUDI-FO a réaffirmé sa revendication d’abrogation
de la réforme des rythmes scolaires, d’abandon des PEDT et des protocoles locaux
La circulaire sur la simplification des tâches des directeurs, le référentiel métier et les protocoles départementaux et académiques démontrent que pour la ministre le directeur doit devenir l’instrument de la politique de territorialisation du gouvernement et de la mise en œuvre de la loi de refondation.
Abandon du « référentiel métier des directeurs d’école »,
respect du décret n°89-122 du 24 février 1989
- pour l’abandon de toutes les mesures qui transfèrent aux directeurs d’école desresponsabilités qui ne relèvent pas de leurs fonctions (PPMS, DUER, AFFELNET...) ;
- pour une véritable amélioration du régime des décharges de service pour tous les directeurs, pas un directeur sans décharge statutaire, pour une aide administrative pour chaque directeur ;
- pour une réelle amélioration financière (100 points d’indice pour tous), le versement aux « faisant-fonction » d’une rémunération identique à celle des directeurs qu’ils remplacent ;
- pour l’abandon des protocoles locaux, départementaux, académiques…;
- pour l'abandon des postes de direction profilés.