Les personnels n’ont pas pour mission de relayer la propagande ministérielle !
Pacte Macron-Ndiaye : inacceptable
Le président Macron a effectué ses annonces concernant les enseignants le 20 avril, à Ganges et le gouvernement a communiqué à grand renfort de lettre aux enseignants et de dossier de presse.
Malgré la colère des salariés qui manifestent à chaque déplacement présidentiel et ministériel, malgré l’opposition unanime de toutes les fédérations de l’Education nationale, le gouvernement entend poursuivre ses réformes et mettre en œuvre son « pacte » ! Plutôt que d’augmenter les salaires de tous les personnels en revalorisant la grille indiciaire des fonctionnaires et en augmentant la valeur du point d’indice, le président Macron, avec son ministre Ndiaye, continue de proposer des augmentations indemnitaires (qui ne compteront donc pas pour la retraite).
ATTENTION : L’AUGMENTATION DES PRIMES NE PEUT PAS ETRE SEMANTIQUEMENT CONSIDÉRÉ COMME UNE REVALORISATION

Cela correspondrait à une augmentation de 4 % en moyenne pour les enseignants, ce qui ne compense même pas l’augmentation de l’inflation de cette année !
Et toujours rien pour les autres personnels, en particulier les AESH et les AED !
Il faudrait donc se féliciter de continuer à perdre de l’argent et se voir proposer des missions à la carte qui s’articulent avec les mesures de dislocation du Statut et du cadre national : expérimentation dans le cadre du CNR éducation « notre Ecole faisons-la ensemble », Loi Rilhac, réforme de la voie professionnelle, proposition de loi Brisson au Sénat…
La FNEC FP-FO n’accepte pas la réforme des retraites Macron-Borne. Avec sa Confédération, dans l’unité syndicale, elle en exige l’abrogation et refuse de « passer à autre chose » !
Elle n’acceptera pas plus le plan Macron-Ndiaye d’éclatement de l’Education nationale !
Un « doublement de l’ISAE/ISOE » et rien d’autre pour une majorité d’enseignants !
Le ministère tenait à pouvoir effectuer cet effet d’annonce de doublement de l’ISOE/ISAE (+ 92 € net mensuel pour l’ISOE et + 96 € net pour l’ISAE). Enveloppe fermée oblige, cela se ferait au détriment de l’augmentation de la prime d’attractivité qui est revue à la baisse et s’élèverait par exemple (ISOE/ISAE incluse) à + 215 € à 5 ans de carrière (au lieu de +258 € prévu initialement), à + 207 € à 10 ans de carrière (au lieu de + 284 € prévu initialement), à + 139 € à 15 ans de carrière (au lieu de + 223 € prévus initialement). Cette prime d’attractivité ne concernerait que les 15 premières années de carrière (jusqu’au 7ème échelon).
Hors-classe et classe exceptionnelle : adapter les promotions aux 64 ans de la réforme Macron !
Le ministre laisse entrevoir une légère augmentation des taux de passage à la hors-classe tout en conservant l’arbitraire de l’évaluation PPCR. Le passage à la classe exceptionnelle ne serait à terme plus limité à 10 % de l’effectif du corps (sans que l’on sache plus précisément comment cela s’organisera). Le ministre explique que « le double effet d’un rajeunissement progressif des personnes promues et d’un allongement des carrières aurait fortement limité à terme les possibilités de promotion ». Hé oui ! Comme on sera coincé au boulot 2 ans de plus avec la réforme Macron-Borne, il faudrait entrevoir des possibilités de promotion pour les plus âgés !
Quel cynisme ! « Pacte » : une petite frite, un burger, et un coca moyen…
Autre nouveauté de ces annonces : des missions à la carte !
On pourrait « choisir » 1, 2 ou 3 ensembles de missions. Chaque ensemble de mission serait rémunérée 1250 € brut annuel (3750 € brut annuel maximum donc).
Un premier ensemble de missions s’effectuerait sur la base d’un volume horaire annuel :
– 18h/an pour les remplacements de courte durée (pour les enseignants du 2nd degré) ou les sessions hebdomadaires de soutien en français et mathématiques en 6ème (pour les enseignants du 1er degré).
– 24h/an pour un soutien renforcé à l’école élémentaire, pour les stages de réussite pendant les vacances, pour participer au dispositif « devoirs faits ».
Un second ensemble de missions s’effectuerait sous la forme d’un « engagement annuel » (un engagement à être corvéable à merci) :
– Coordonner les « projets innovants » du CNR éducation « notre Ecole faisons-la ensemble » pour les écoles et les établissements qui s’y sont engagées. A noter qu’il n’y aura pas de « missions » pour tout le monde. Là aussi, la promesse de rémunérer tous les personnels n’a engagé que ceux qui y croyaient !
– « Accompagnement renforcé des élèves à besoins éducatifs particuliers ». Ces missions effectuées par des enseignants ordinaires en charge de classe pourraient se substituer aux missions déjà existantes des enseignants spécialisés (en classes et structures adaptés, de RASED…) ou les missions des AESH.
Ces annonces confirment la volonté d’accélérer le démantèlement de l’enseignement spécialisé.
– pour les professeurs du 2d degré, « la coordination du dispositif de découverte des métiers de la 5e à la 3e : prise en charge des élèves par niveau, coordination et animation du dispositif et lien avec les entreprises. »
– Pour les PLP : dans le cadre de la réforme de la voie professionnelle Macron-Grandjean, les PLP pourraient effectuer les accueils et la présentation de leur discipline au collège mais aussi suivre l’insertion professionnelle de leur élève après l’obtention du diplôme, une sorte de « service aprèsvente » selon l’expression du ministère. Ces missions seront précisées avec la réforme en cours de la voie professionnelle dont FO demande le retrait.
De l’usine à gaz à la foire d’empoigne !
Chaque année, « le directeur d’école, en lien avec l’inspecteur de la circonscription, ou le chef d’établissement connaîtra avant le mois de juin les moyens mis à sa disposition pour les missions complémentaires. Dans le cadre d’un dialogue avec la communauté pédagogique, il répartira les missions entre les professeurs volontaires pour répondre aux besoins prioritaires de l’école ou de l’établissement (prioritairement le remplacement de courte durée). Chaque professeur recevra une lettre de mission pour l’année. »
On imagine aisément l’ambiance délétère que peut créer ce type de situation. Du copinage pour l’attribution de l’enveloppe jusqu’aux pressions exercées pour « désigner des volontaires », on voudrait mettre en concurrence les personnels et exploser les équipes qu’on ne s’y prendrait pas autrement…

FO revendique une revalorisation indiciaire pour tous les personnels, sans contrepartie !
L’intersyndicale FSU-UNSA-FNEC FP-FO-CFDT-CGT-SUD-SNALC s’est adressée aux ministres Borne et Ndiaye le 12 avril 2023 en indiquant : « Quant au pacte, nous réfutons le terme de revalorisation pour cet instrument qui ne répond en rien aux attentes des collègues. Loin de contribuer à la revalorisation attendue par toutes et tous, il va conduire à un alourdissement de la charge de travail des personnels… Nos organisations refusent le Pacte et réclament dans l’immédiat le basculement de l’enveloppe du pacte dans celle prévue pour le Socle. »
Ces annonces confirmées constituent une attaque sans précédent contre notre Statut et l’Ecole publique. Elles sont inacceptables !
Maintenant ils veulent privatiser l’École ! Comme pour la réforme des retraites : c’est NON !
Maintenant ils veulent privatiser l’École ! Comme pour la réforme des retraites : c’est NON !
Le mardi 11 avril, une nouvelle loi intitulée « pour l’école de la liberté, de l’égalité des chances et de la laïcité » a été étudiée par le Sénat. Ce projet de loi concentre en 12 articles les attaques contre le Statut et l’École publique voulues par le président Macron et ses alliés.
En bref :
– Création d’écoles et d’établissements publics autonomes, sous contrat avec l’État, gérés à la manière des établissements privés
– Évaluation des enseignants par le directeur qui serait doté d’une autorité hiérarchique
– Choix des enseignants par le chef d’établissement
– Possibilité de recrutement par contrat direct entre le chef d’établissement et l’enseignant
– Possible dérogation aux obligations réglementaires de service et à la répartition horaire des enseignements
– Séparation de la formation des enseignants du 1er et 2nd degré
– Instauration de la bivalence au collège et au lycée
– Renforcement des jardins d’enfants
– Interdiction de signes religieux pour les parents qui accompagnent les sorties
– Port obligatoire de l’uniforme…
Ainsi, en pleine mobilisation contre la réforme Macron-Borne des retraites, alors que le ministre effectue ses annonces sur les salaires en feignant de ne pas voir le rejet de son « Pacte » par la totalité des organisations syndicales, alors que les personnels refusent et se mobilisent contre les suppressions de postes programmées qui ont des conséquences dramatiques sur les conditions de travail, le gouvernement et ses alliés multiplient les provocations !
Dans le même temps, le Haut Conseil des finances publiques rend un avis le 4 avril 2023 sur le projet de loi de programmation militaire (PLPM). Le Haut Conseil explique que « le PLPM, conjointement aux lois de programmation déjà votées, contraint les autres dépenses du budget de l’État. Celles-ci devraient ainsi baisser en volume pour respecter la trajectoire du projet de loi de programmation… »
En clair, pour financer les augmentations de budgets militaires (+ 30 %), il convient de s’en prendre aux retraites et aux autres budgets de l’État, à commencer par celui de l’École.
Ce projet de loi présenté au Sénat s’inscrit pleinement dans cette perspective : s’en prendre au Statut des personnels et à l’École publique, développer la contractualisation, augmenter la charge de travail des personnels en les mettant sous pression hiérarchique permanente… Le tout pour réduire le coût du travail et faire des économies d’échelle.
La FNEC FP-FO refuse de voir l’École publique ainsi bradée au détour d’une loi initiée par le Sénat, tout comme elle refuse la contre-réforme des retraites, le « Pacte » Ndiaye, les suppressions de postes…
Décrets d’application de la loi Rilhac : le ministre poursuit son offensive contre l’Ecole publique !
Alors que la mobilisation pour le retrait la réforme des retraites Macron-Borne ne cesse de s’amplifier, avec des manifestants toujours plus déterminés, le ministre Ndiaye poursuit son plan de bouleversement du fonctionnement de l’Ecole publique.
Ainsi, alors que le ministre a vu son « Pacte » rejeté par la totalité des syndicats, il a inivité les organisations syndicales à un groupe de travail mercredi 29 mars afin de présenter 3 projets de décrets pour mettre en œuvre la loi Rilhac sur la direction d’école.
Que prévoient ces projets de décrets ?
La totalité des directeurs désormais nommés par une commission
Si des postes de direction d’école étaient déjà « profilés » dans certains départements (directions complètement déchargées, en éducation prioritaire notamment), les affectations sur la totalité des « emplois » de direction seraient désormais effectuées à la tête du client.
On peut en effet lire dans les projets de décrets :
- « Les candidatures aux emplois de directeur d'école sont adressées au directeur académique des services de l'éducation nationale dont relèvent les instituteurs et professeurs des écoles. Elles font l'objet d'un avis motivé de l'inspecteur de l'éducation nationale de la circonscription. »
- « Les candidatures aux emplois de directeur d'école sont soumises à l'avis d'une commission départementale présidée par le directeur académique des services de l'éducation nationale ou son représentant et comportant un inspecteur de l'éducation nationale ainsi qu'un directeur d'école justifiant d’une expérience professionnelle suffisante en cette qualité. »
Des directeurs sous pression permanente et sur un siège éjectable
Mais la mise en place d’un « emploi » de directeur vise surtout à faire peser une pression permanente sur les futurs directeurs y compris en les plaçant sur des sièges éjectables. Jugez plutôt :
« Les directeurs d’école sont évalués après trois ans d’exercice dans leurs fonctions puis une fois tous les cinq ans. L’évaluation est conduite par l’inspecteur de l’éducation nationale de la circonscription dont ils dépendent. Elle porte sur l’exercice des fonctions de directeur d’école, donne lieu à un entretien et fait l'objet d'un compte rendu écrit. »
« Les instituteurs et professeurs des écoles nommés dans l'emploi de directeur d'école peuvent se voir retirer cet emploi par le directeur académique des services de l'éducation nationale, dans l'intérêt du service. »
Une bonification d’ancienneté contre des tâches supplémentaires
En échange de ces nouvelles contraintes et de l’évaluation permanente qui pèseraient sur leurs épaules, les directeurs bénéficieraient d’une « bonification d’ancienneté de 3 mois par année d’exercice dans l’emploi de direction ». Cette annonce est bien loin de répondre à la revendication de 100 points d’indice supplémentaires pour tous les directeurs exigée par le SNUDI-FO.
Retrait de la loi Rilhac et de ses décrets !
Le SNUDI FO oppose ses revendications aux projets destructeurs du ministre et du gouvernement :
· L’abrogation de la loi Rilhac et de ses décrets d’application !
· La satisfaction des revendications des directeurs d’école (augmentation des décharges pour toutes les écoles, une aide administrative statutaire dans chaque école, augmentation de 100 points d’indice pour tous, allègement des tâches et le maintien du décret de 1989) !
Compte-rendu de l’audience FNEC FP-FO sur l’inclusion avec le MEN, 24 mars 2023
Nous avons rappelé nos revendications et conclu en expliquant que nos positions avaient un fort écho dans tous les départements et que, vu le contexte de tension lié à la mobilisation sur les retraites, le ministre devait être vigilant quant à ses décisions, qu’il y a une colère intense et que les conditions de travail en sont également une cause.
Le ton a changé. Le conseiller a dit qu’il allait relayer l’échange au ministre puis nous a retenus un moment dans le couloir disant être très intéressé par nos positions et nous proposant, en insistant, sur le fait qu’il ne fallait pas hésiter à demander de nouveau audience, surtout dès l’annonce des décisions. On sent une fébrilité et hésitation dans le contexte particulier actuel.
Dès le 7 mars : mise à l’arrêt du pays, fermeture de toutes les écoles Grève totale : bloquons le pays !
Les 19 et 31 janvier, les 7 et 16 février, des foules immenses de salariés, jeunes et retraités se sont dressés dans les rues pour revendiquer le retrait du projet Macron de réforme des retraites, pour refuser tout report de l’âge légal de départ et toute augmentation de la durée de cotisation.
Le 21 février l’intersyndicale interprofessionnelle a clairement lancé un ultimatum (Communique_unitaire_du_21_fevrier_2023) se disant prête « à durcir le mouvement » si le projet n’était pas retiré et appelant « dès le 7 mars, à mettre un coup d’arrêt à ce projet de réforme des retraites inacceptable. »
Pacte NDiaye : des miettes de primes et des enseignants « pactés »
La FNEC FP-FO a été reçue en audience par le ministère et a réaffirmé sa revendication d’augmentation indiciaire pour tous les personnels sans contrepartie.
Alors que l’inflation prend tous les agents à la gorge, et que l’augmentation de 3,5% du point d’indice est jugée bien suffisante par le ministre de la Fonction publique, qu’en est-il de la revalorisation « historique » promise par le Ministre Ndiaye ?
L’annonce présidentielle d’une augmentation de 10 % de la rémunération des enseignants est oubliée. Le ministre de l’Education nationale ne propose que quelques miettes de primes pour les enseignants, et rien pour les autres ! Il poursuit sa volonté de diviser les enseignants en instituant son « pacte » de 3650 € bruts annuels en échange de missions définies localement. La FNEC FP-FO refuse ce piège qui vise à éclater le statut et territorialiser l’Ecole.
En cohérence, FO a quitté les concertations et s’oppose à ces projets destructeurs !
Des miettes de primes
Le ministre a revu son projet initial pour maintenant proposer une augmentation de l’ISOE et de l’ISAE jusqu’à 2000 € bruts annuels (soit + 800 € dans le 1er degré et + 744 € dans le 2nd degré). Les autres primes de fonctions (CPE, Doc, PsyEN…) connaîtraient la même augmentation indemnitaire. Il s’agirait donc d’une augmentation de 53 € à 60 € nets mensuels de prime pour solde de tout compte.
Des primes d’attractivité en début de carrière s’élèveraient (augmentation ISOE/ISAE incluse) à +258 € net mensuel à 5 ans de carrière, +284 € à 10 ans, + 223 € à 15 ans et retour à la seule augmentation ISOE/ISAE pour le reste de la carrière.
Bref : cette politique de primes au lance-pierre pour ne pas dire d’aumône, en lieu et place d’une véritable revalorisation indiciaire, confirme la volonté du gouvernement de poursuivre l’austérité.
Pour les personnels en milieu et fin de carrière, le ministre laisse entrevoir une légère augmentation des taux de passage à la hors-classe et à la classe exceptionnelle, tout en conservant l’arbitraire de l’évaluation PPCR.
Pas de quoi pavoiser donc… et cela ne s’arrête pas là, puisque les annonces sur le « pacte » sont encore plus édifiantes !
Les directeurs et les chefs d’établissements contremaîtres du « pacte »
Lire à ce propos l’analyse du SNUDI-FO pour les directeurs d’école
Les besoins locaux de chaque école et établissement devrait être évalués par le directeur de l’école (en lien avec l’IEN) et par le chef d’établissement. S’ensuivraient des concertations, des appels à candidatures, qui aboutiraient à une lettre de mission locale pour les enseignants sélectionnés pour le « pacte ». Un nouveau cycle de discussion sur les missions des directeurs d’école, des chefs d’établissements et des nspecteurs devrait s’ouvrir prochainement pour « redéfinir les missions pédagogiques que soulève cette charge de pilotage ». Il s’agit ainsi de mettre pleinement en oeuvre la loi Rilhac sur la direction d’école et continuer à pressurer les chefs d’établissements pour qu’ils fassent du chiffre. Un intéressement financier serait envisagé face à cette charge de travail supplémentaire.
Serait-il lié aux résultats ?
Tout cela s’inscrit dans la logique territoriale impulsée par le président Macron à Marseille et s’articule avec les projets dits « innovants » du CNR puisque le « pacte » pourrait s’appliquer aux personnels les plus « investis ». Une nouvelle mouture du décret « instituant une indemnité pour mission d’innovation pédagogique » a d’ailleurs été envoyée aujourd’hui pour avis au CSA ministériel.
« Pacté » or not « pacté » ?
Il est déjà annoncé qu’on pourrait être « sous-pacté » (50 % du pacte) ou « sur-pacté » (150 %), pourcentage s’appliquant à la rémunération (prime de 3650 € brut annuelle) et au temps de service (72h par an). A quoi s’engage-t-on en étant « pacté » ?
Il s’agirait d’une adhésion volontaire sur la base d’une lettre de mission. Certaines missions seraient prioritaires (intervention en 6ème pour les PE, remplacement de courte durée dans le 2nd degré) et s’effectueraient sur la base de 72h heures. Pour les autres missions, il s’agirait d’un forfait et il faudrait travailler au-delà de ces 72h supplémentaires. Parmi les missions :
- Coordonner les « projets innovants » du CNR pour les écoles et les établissements qui s’y sont engagées. Il n’y aurait pas de pacte pour tous les enseignants engagés dans les projets.
- Des missions de coordination, référent, tutorat de nouveaux professeurs : le ministère indique que dans un premier temps, les missions déjà existantes ouvrant droit à des primes pourraient être maintenues et coexister avec le pacte mais seraient à terme intégrées dans le pacte.
- Session d’une heure de consolidation (maths/français en 6ème) : elle serait effectuée par des PE (plutôt en français) ou par des enseignants du second degré. Il s’agirait d’une heure obligatoire pour les élèves. Elle pourrait s’organiser selon des modalités locales (le mercredi, le soir…) ou même en échange de service entre les PE et les professeurs du collège…
- Remplacement de courte durée dans le 2nd degré : les 72h seraient annualisées (pas limitées à 2h max par semaine) en fonction des besoins. Le ministère envisage d’utiliser l’application Andjaro (déjà utilisée dans certains départements pour le remplacement dans le premier degré) pour croiser les emplois du temps des enseignants absents et des enseignants « pactés » et les mobiliser en envoyant un SMS.
- Pour les PLP : dans le cadre de la réforme de la voie professionnelle Macron-Granjean, les PLP « pactés » pourraient effectuer les accueils et la présentation de leur discipline au collège mais aussi suivre l’insertion professionnelle de leur élève après l’obtention du diplôme, une sorte de « service après-vente » selon l’expression du ministère.
- Des missions liées à l’inclusion scolaire : accompagnement des enseignants et mentorat des élèves en situation de handicap. Ces missions effectuées par des enseignants ordinaires en charge de classe pourraient se substituer aux missions déjà existantes des enseignants spécialisés (en classes et structures adaptés, de RASED…) ou les missions des AESH. Ces annonces confirment la volonté d’accélérer le démantèlement de l’enseignement spécialisé.
Autant de tâches supplémentaires donc, qui remettent au cause les statuts et le cadre national de l’Ecole, qui transforment les directeurs d’école et les chefs d’établissement en pilotes des contreréformes, qui instituent une hiérarchie intermédiaire avec des enseignants « pactés » chargés à travers leur mission de « coordination » de caporaliser leurs collègues. Le ministère indique d’ailleurs à nos représentants chefs d’établissements qu’ils pourraient ainsi s’appuyer sur l’équipe des enseignants « pactés » !
Faire reculer Macron sur les retraites, pour avancer sur toutes nos revendications !
La FNEC FP-FO refuse cette tentative d’opposer les personnels et de les diviser. Elle revendique une revalorisation indiciaire pour tous les personnels, sans contrepartie ! Face au ministre Ndiaye qui reste sourd à cette exigence légitime, face au président Macron et sa ministre Borne qui restent sourds au puissant rejet de leur réforme des retraites, il n’y a plus d’autre choix que la grève, le blocage !
Pour la défense de nos retraites, pour la satisfaction de toutes nos revendications, mettons le pays à l’arrêt à partir du 7 mars pour faire plier le gouvernement !
Le ministre Ndiaye entend transformer les directeurs en managers placés sur des sièges éjectables !
Appliquant la loi Rilhac promulguée en décembre 2021, le ministre Ndiaye entend faire un nouveau pas dans son objectif d’imposer le management et les méthodes des entreprises privées au sein de l’Ecole publique.
Des directeurs chargés de mettre en place le « Pacte » dans le cadre de la loi Rilhac
Non content de mettre en place son Pacte « travailler plus pour perdre moins » dans lequel il serait proposé aux enseignants deux heures de travail hebdomadaire supplémentaires en échange de primes, le ministre veut contraindre les directeurs à mettre en place ledit « Pacte » en évaluant les besoins des écoles, en organisant les concertations, les appels à candidature et en sélectionnant les enseignants « pactés » dans le cadre de la délégation de compétences des autorités académiques prévue par la loi Rilhac.
Devenu un manager d’entreprise chargé de motiver et de sélectionner les employés, le directeur deviendrait ainsi le contremaître du « Pacte » Ndiaye !
Le ministère annonce même un nouveau cycle de discussions sur les missions des directeurs d’école pour « redéfinir les missions pédagogiques que soulève cette charge de pilotage »… Bref un bing-bang à prévoir sur le rôle et la place du directeur !
Interrogé par la FNEC FP-FO sur la charge de travail que ce dispositif impliquerait pour les directeurs, le représentant du ministre ose indiquer que les directeurs ont récemment bénéficié d’une augmentation de leurs quotités de décharge (NDLR ce qui est loin d’être vrai pour tous)… et qu’on peut donc leur attribuer de nouvelles tâches ! Quelle morgue !
Le chantage à la liste d’aptitude
Et gare aux directeurs qui traîneraient des pieds !
Jusqu’à présent, un directeur en poste était réputé inscrit sur la liste d’aptitude. Sur injonction du ministère, les DASEN vont solliciter les directeurs d’école dont l’inscription sur la liste d’aptitude date de plus de trois ans afin qu’ils demandent à y être réinscrits.
Cette obligation serait mise en œuvre en 2023-2024, et dès cette année pour les directeurs souhaitant participer au mouvement !
Ces nouvelles dispositions permettraient donc aux DASEN de faire peser une pression permanente sur les épaules des directeurs, voire de les écarter de leur poste en refusant la réinscription sur la liste d’aptitude, s’ils ne mettent pas assez de zèle à mettre en œuvre les contre-réformes ministérielles !
Inacceptable pour le SNUDI-FO qui exige l’abandon de la nécessité de se réinscrire sur la liste d’aptitude pour les directeurs déjà en poste !
Raison de plus pour mettre les écoles à l’arrêt dès le 7 mars !
Loi Rilhac, évaluations d’écoles, « Pacte »… le ministre Ndiaye, celui-là même qui vient de supprimer 1117 postes dans les écoles à grands coups de 49-3, est en train d’imposer à l’Ecole publique le fonctionnement des entreprises privées en transformant les directeurs en managers !
Le SNUDI-FO oppose ses revendications aux projets destructeurs du ministre et du gouvernement :
• Abrogation de la loi Rilhac !
• Retrait du « Pacte » et augmentation indiciaire sans contrepartie pour tous les collègues, a minima à hauteur de l’inflation ! Rattrapage du pouvoir d’achat perdu depuis 20 ans !
• Annulation des suppressions de postes dans les écoles !
• Et bien sûr… retrait de la réforme des retraites !
Dès le 7 mars, la totalité des organisations syndicales appellent en effet les salariés et la population à mettre le pays à l’arrêt pour le retrait de la réforme des retraites. Il en est de même pour les fédérations syndicales de l’Education nationale (FO-FSU-UNSA-CGT-SUD…) qui entendent mettre les écoles, les établissements et les services à l’arrêt !
Le SNUDI-FO invite les personnels à décider et organiser la grève dans leurs écoles dès le 7 mars, et à envoyer leurs déclarations d’intention de grève pour les jours qui suivent !
Faire reculer le gouvernement sur sa réforme des retraites serait un point d’appui pour défendre l’Ecole publique et combattre les mesures dévastatrices du ministre Ndiaye !
Borne tu as raison : ton projet de contre-réforme des retraites n’est pas négociable ! Il doit être immédiatement retiré !
A l’appel de l’ensemble des organisations syndicales, ce 31 janvier a confirmé la très forte détermination à refuser le projet de réforme des retraites présentée par le gouvernement.
Plus de 2,5 millions travailleurs et travailleuses, du public comme du privé, jeunes et retraité.e.s, se sont mobilisés, par la grève et/ou ont manifesté sur l’ensemble du territoire.
Cette mobilisation d’ampleur fait suite à celle du 19 janvier qui avait rassemblé près de 2 millions de personnes. La jeunesse s’est particulièrement mobilisée aujourd’hui pour refuser la précarité grandissante que promet le gouvernement.
La population soutient les revendications des organisations syndicales qui s’opposent au recul de l’âge légal de départ à 64 ans et à l’allongement de la durée de cotisations. 9 travailleurs sur 10 rejettent la réforme, 2/3 de la population soutiennent les mobilisations.
Personne ne s’est laissé trompé par la propagande du gouvernement.
Les organisations syndicales dénoncent ainsi le mail du ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, envoyé tant à des agents publics qu’à des salariés de droit privé, présentant une liste d’arguments en faveur de la réforme des retraites.
Les organisations syndicales n’acceptent pas les propos tenus par la Première ministre, ce dimanche, indiquant que, selon elle, « l’âge de départ à 64 ans n’est plus négociable ». Pour les organisations syndicales le recul de l’âge de départ n’a jamais été négociable ! Les propositions alternatives formulées par elles sont toutes restées lettre morte ! Cela démontre le jusqu’au-boutisme du gouvernement, sourd au rejet exprimé par la totalité des organisations syndicales et l’immense majorité des citoyens.
Rien ne justifie une réforme aussi injuste et brutale. Le gouvernement doit entendre le rejet massif de ce projet et le retirer.
L’intersyndicale appelle toute la population à se mobiliser par la grève et la manifestation encore plus massivement le mardi 7 février puis le samedi 11 février pour dire non à cette réforme. Elle appelle, d’ici là, à multiplier les actions, initiatives, réunions ou assemblées générales partout sur le territoire, dans les entreprises et services, dans les lieux d’étude, y compris par la grève.
L’intersyndicale se réunira le mardi 7 février au soir.
Communiqué_intersyndical_31_01_2023_
Face_au_rejet_massif_le_gouvernement_doit_retirer_sa_reforme