mercredi 14 septembre 2022

L’augmentation des salaires, c’est maintenant, pour tous les personnels, et sans contrepartie !

Interrogé dans les médias, le ministre Ndiaye, après avoir fait miroiter une revalorisation de 10% pour tous les enseignants, annonce finalement que seuls les professeurs ayant 10 ans de carrière ou moins seraient concernés par cette « revalorisation » bien limitée, et qui ne serait effective qu’à partir de 2023!

Quant aux autres, s’ils souhaitent être revalorisés, il faudra qu’ils accomplissent des tâches supplémentaires.

Le ministre Ndiaye se moque des personnels et tentent de les opposer les uns aux autres !

Cette nouvelle provocation s’inscrit dans les propos du Président de la République, qui appelle aux sacrifices au nom « de notre liberté et de nos valeurs ».
L’inflation atteint aujourd’hui 6,5 % sur un an. Les prévisions pour la fin de l’année sont alarmantes car le seuil de 8% voire plus devrait être atteint. L’augmentation des prix de l’alimentation, les loyers et les tarifs de l’énergie pèsent chaque mois un peu plus sur les revenus des ménages.
Alors que la valeur du point d’indice n’a été augmentée que de 3,5%, ce qui entérine un effondrement sans précédent pour tous les fonctionnaires, la FNEC FP-FO réaffirme que l’augmentation doit être immédiate au vu de la situation, concerner la totalité des personnels, et qu’elle doit être sous forme indiciaire, c’est-à-dire comptant pour le calcul de la retraite.
La FNEC FP-FO appelle les personnels à participer massivement aux réunions syndicales organisées par ses syndicats et à prendre position en ce sens :
- Ouverture sans attendre de négociations dans la Fonction publique pour revaloriser tous les personnels par l’amélioration de la grille indiciaire dès 2022 !
- Augmentation immédiate de la valeur du point d’indice a minima au niveau de l’inflation et ouverture de discussions pour rattraper le pouvoir d’achat perdu depuis 20 ans !

Posté par snudifo18 à 14:31 - Permalien [#]


Non à la maltraitance des titulaires-remplaçants (TR) et à la dégradation des conditions de remplacement !

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Dans la majorité des départements, sur consignes du ministère, les IA-DASEN, ont modifié la gestion du remplacement des enseignants du 1er degré, parfois du jour au lendemain !
Souvent, la gestion des collègues remplaçants est transférée des circonscriptions vers les DSDEN, générant une désorganisation des services, de nombreuses erreurs, des doublons de missions données et au final, un épuisement des personnels enseignants et administratifs. Que cherche le ministre en créant de telles désorganisations si ce n’est préparer 

La fin des remplacements et la privatisation des services ?

Dans 16 départements, la gestion a été basculée vers une start-up privée qui via son application Andjaro devient le sous-traitant des DSDEN pour rentabiliser au maximum tous les remplaçants et les frais auxquels ils peuvent prétendre. Il s’agirait donc de mettre fin à la relation de proximité avec les secrétaires de circonscription qui connaissaient chaque remplaçant et ses préférences de niveaux de classe, de type de remplacement (court ou long), ses contraintes (véhicule ou non etc.) pour la remplacer par un algorithme sans état d’âme...

Quelques jours après la rentrée : les remplaçants déjà malmenés !

La pénurie d’admis aux concours et de personnels dans les départements a des conséquences immédiates pour les collègues remplaçants. Dans de nombreux départements, des dizaines de TR sont placés avec mépris sur des affectations à l’année sur des postes vacants, les privant du droit aux ISSR. Les remplacements sur les écoles de rattachement sont privilégiés par les DSDEN pour les mêmes raisons financières.
Rappelons que dans de nombreux départements, la distinction ZIL / BD a été abandonnée ces dernières années afin de rendre les remplaçants plus flexibles, pour des missions de plus en plus diverses et lointaines.
Ainsi, dans le Val d’Oise, la gestion de plus de 640 PE remplaçants est passée en septembre 2022 de 26 circonscriptions à 5 pôles de gestion. Quelle sont les conséquences concrètes de cette nouvelle gestion censée augmenter le « taux d’efficience du remplacement » ? Sans même parler des collègues remplaçants prévenus la veille de la rentrée à 23h, des classes se sont trouvées sans enseignant dès le 1er jour alors que des BD sans missions de remplacement se sont trouvés sans élèves !

Les écoles ayant besoin d’un remplaçant se trouvent sans interlocuteur direct !
Le lendemain de la rentrée des élèves, le DASEN a finalement concédé que les assistantes de circonscription reprenaient la main - au moins provisoirement - pour attribuer les missions de remplacement.

Le SNUDI-FO est aux côtés des personnels pour obtenir satisfaction

Le SNUDI-FO n’accepte pas cette dégradation continue et propose à tous les personnels de s’organiser pour résister et arracher les revendications. Le SNUDI-FO exige :
- le maintien ou le retour de la distinction effective ZIL et BD ;
- le maintien des ISSR pour tous les remplaçants (pas d’affectation de TR sur des postes vacants) ;
- pour combler les postes vacants et préserver le potentiel de remplaçants, le recrutement de tous les listes
complémentaires nécessaires comme le ministre s’y est engagé ;
- l’abandon d’Andjaro et le retour à la gestion par circonscription des remplaçants ;
- la création de postes de TR à hauteur des besoins.
Le SNUDI-FO invite les collègues remplaçants à participer à ses réunions d’information syndicale dans les départements, à contacter le SNUDI-FO pour vérifier le montant des ISSR revalorisées au 1er janvier 2022 et assurer leur versement rétroactif.

Montreuil, le 8 septembre 2022

Posté par snudifo18 à 14:27 - - Permalien [#]

« Nous ne ferons pas d’évaluations d’école au 1er trimestre. On verra plus tard. »

 

C’est la réponse que le ministre M. Ndiaye a donnée à la FNEC FP-FO qui l’interrogeait sur la question des évaluations d’école lors d’une audience lundi 5 septembre.

 

La délégation a rappelé que celles-ci étaient rejetées par les personnels à travers de nombreuses motions et prises de position dans les départements. Elle a rappelé sa position d’abandon de ce dispositif, revendication formulée en commun nationalement par le SNUDI-FO, le SNUipp-FSU, la CGT Educ’action, SUD Education et le SNALC et par de multiples intersyndicales départementales.

 

Encore, le 1er septembre, les organisations syndicales de Gironde SNUDI-FO, SNUipp-FSU, SE-UNSA, SGEN-CFDT, CGT Educ’action demandaient à être reçues par l’IA-DASEN pour que les 23 écoles du département ayant refusé de mettre en place une évaluation d’école obtiennent gain de cause.

 

La délégation de la FNEC FP-FO a expliqué au ministre que les collègues n’acceptaient ni l’auto-évaluation (menée par les enseignants, les parents, les élèves, les élus…) et l’évaluation externe, véritable audit conduit par des personnalités extérieures. Elle a exigé qu’à minima, une consigne soit donnée aux IA-DASEN pour que les écoles non volontaires ne soient pas contraintes de mettre en oeuvre ce dispositif.

 

Le ministre s’est dit surpris que des enseignants soient évalués par des élèves et des parents, ce qu’a confirmé le SNUDI-FO. Selon lui, ce n’est pas le cadre prévu par ces évaluations… Le dossier édité par le Conseil d’évaluation de l’Ecole stipule pourtant que « les usagers » et les « partenaires » participent à l’auto-évaluation de l’école !

 

Quoi qu’il en soit, répondant aux sollicitations de la FNEC FP-FO, le ministre a donc été amené à indiquer « Nous ne ferons pas d’évaluations d’école au 1er trimestre. On verra plus tard. »

 

Pour le SNUDI-FO, cette suspension annoncée est un point d’appui, conséquence de la mobilisation qui se développe et s’amplifie depuis des mois dans les écoles, qui témoigne de la volonté des personnels à défendre leur statut, à refuser l’instauration de méthodes managériales dans l’Education nationale et la mise en concurrence entre les écoles.

 

Plus que jamais, la question de l’abandon définitif des évaluations d’école est à l’ordre du jour.

 

Le SNUDI-FO invite les personnels à refuser collectivement de mettre en place ces évaluations d’école, qui ne figurent pas dans nos obligations de service.
Le SNUDI-FO invite les syndicats départementaux à prendre toutes les initiatives, dans l’unité syndicale à chaque fois que c’est possible, pour exiger l’arrêt définitif et immédiat de ces évaluations d’école.

 

Nationalement, le SNUDI-FO propose une nouvelle fois aux organisations syndicales SNUipp-FSU, CGT Educ’action, SUD Education et SNALC, avec qui il revendique l’abandon des évaluations d’école, de demander audience en commun au ministre.

 

Montreuil, le 6 septembre 2022

Posté par snudifo18 à 14:20 - Permalien [#]